Force est de constater que j'ai beaucoup moins suivi leur évolution que l'an dernier. Pourquoi ? Parce que j'avais peur qu'elles meurent. La conséquence est que je les connais beaucoup moins bien.
Il a fallu donc que j'observe du mieux que possible leurs caractéristiques physiques.
1) Le premier à gauche a pour particularité d'avoir des tiges molles plus on se rapproche de la cime.
Je l'ai appelé
Charles de Charles Bovary. Il a quand même une tomate verte moyenne.
Post-note : suite à une nuit très venteuse qui a fait beaucoup de dégâts sur mes tomates, Charles a été le plus vigoureux et le plus résistant (avec Marcel). Incroyable tomate.
2) Le deuxième a pour particularité d'avoir des tiges qui partent tous azimuts. Il n'a aucun fruit hélas.
Je l'ai appelé Rita de Rita Mitsouko.
Néanmoins, il ne se résume pas qu'à ça : c'est celui qui est le plus en forme mais aussi le plus beau, par son vert profond. Il est aussi le seul à avoir un bouquet de fleurs en ce moment.
J'ai hésité à l'appeler Nietzsche, à cause de son côté vitaliste.
Je garde la première idée juste parce que c'était la première donc la plus spontanée.
Je suis à peu près certaine qu'il s'agit du plant qui était dans la brick orange sanguine et dont j'avais été émerveillée par l'odeur et que j'avais dit que j'appellerais Süskind... Je me rappelle de son vert profond remarquable.
N.B. : "Le mot azimut, attesté au XVe siècle, vient de l'arabe 'az-samt' qui signifie aussi bien 'chemin' que "point de l'horizon", après être passé par l'espagnol 'acimut'.À l'origine terme d'astronomie, il désigne, selon le Robert, "l'angle formé par le plan vertical d'un astre et le plan méridien du point d'observation".
Sorti du contexte astronomique, et plus généralement, l’azimut est l'angle horizontal entre la direction d'un objet et une direction de référence.
Partant de cette définition, une "arme tous azimuts" (terme employé dans le milieu militaire) est une arme qui tire dans toutes les directions, et une "défense tous azimuts" peut intervenir contre les attaques venues de tous les côtés.
Par extension et au figuré, les azimuts désignent aussi les moyens dans des expressions comme "répression tous azimuts" ou bien "vendre tous azimuts"
Sources :
3) Le troisième est le plus petit, dans une boîte de conserve. Pourtant, il a déjà trois petits fruits verts timides, en forme de poire.
Je l'ai appelé Romain Gary, parce qu'il est petit mais plein de promesse. Il n'aura hélas pas la vie devant lui car nous sommes déjà mi-août...C'est triste. Mais bon, en même temps, Romain Gary s'est suicidé et n'a pas eu d'enfants (mais un grand amour). Snif. Et si je l'appelais
Émile ? (Émile Ajar).
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Les trois petites poires d'Émile. |
4) Le quatrième est normalement grand à son âge et pourtant n'a qu'un seul pauvre fruit en forme de poire aussi et un autre qui vient à peine de naître. C'est l'antithèse du précédent. Il me déprime.
Je l'ai appelé
Le Passe-Muraille (de Marcel Aymé).
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Le Passe-Muraille passe inaperçu. Remarquez par ailleurs la muraille en arrière-plan. |
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On est obligé d'écarter ses feuilles pour voir sa petite poire verte. |
5)
Le cinquième a deux tomates vertes de taille moyenne. C'est peut-être un Grégory Altaï, un officieux (j'en avais paumé un parmi mes semis). Je ne lui ai pas encore donné de nom. Il faudra que je l'observe davantage. Si je ne trouve pas, je l'appellerai Michael (de Phelps), juste pour le plaisir (I'm in love with...).
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À gauche, une petite côtelée toute mignonne
et à droite, une grosse moche nécrosée.
La vie n'est pas juste. |
6) Le sixième est le plus productif : 7 + 4 tomates cerise en cours de maturité normale (orange et rouge) sachant que j'en ai trouvé une à mon retour tombée sur la paille et qu'Aka, ma locataire Airbnb en a normalement mangé une (la lui avais offerte en cadeau de départ mais ne sais pas si elle l'a fait), donc elle en avait douze ou treize. Je pense que c'est un Miel du Mexique.
Il a une troisième grappe de 4 bébés tomates cerise et une quatrième grappe de 5 bébés en cours.
Je l'ai appelée Susanita (de Quino).
Paradoxalement, c'est le plant qui a le moins de feuilles de tous mes plants : Susanita s'arrache les cheveux à force de s'occuper de sa marmaille ! Je pense que les fruits puisent toute l'énergie et ne laissent plus rien à la plante elle-même. Je lui donne beaucoup de lombrithé (comme tous les autres) mais elle n'a pas plus de feuilles pour autant.
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Grappe de sept de Susanita.
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Grappe de 4 de Susanita (une a été enlevée en haut à gauche).
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7)
Le septième perdait ses tiges, semblait être chétif, manquant d'énergie et carencé en nutriments et je l'avais appelé
Marcel (Proust) mais j'ai déplacé son pot aujourd'hui et il ne va pas mal du tout en fait (de nuit, je n'avais pas vu son feuillage qui sortait du balcon, flamboyant).
Par ailleurs, c'est mon deuxième plant le plus productif : il a déjà une tomate cerise jaune, cinq tomates vertes et trois grappes en cours avec des bébés. Une de 2, une de 3 et une de 2. Je n'ai pas d'autre idée de prénom pour l'instant.
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Quatre des cinq tomates vertes de Marcel.
Apparemment une variété de tomate cerise jaune.
Donc un plant Kokopelli.
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La tomate jaune Kokopelli, je ne sais pas l'espèce. Elle est bien mûre.
Quelques jours plus tard, le lundi 15 août 2016. |
8)
Le huitième est une Grégory Altaï officielle. Elle n'a que 4 tomates vertes dont l'une est collée à une autre. Une seule a commencé à devenir orange. Son manque de productivité me rend triste sachant qu'elle était mon seul espoir de gros fruits. Je ne sais pas comment l'appeler. Ah si : Yossef (prononcer Youssef). Moi seule sais pourquoi.
C'est quand même lui faire trop d'honneur. Je cherche un autre prénom...Je pourrais l'appeler Teddy (Riner), juste parce qu'il est le plus grand (il fait 2 mètres, Teddy Riner, pas mon plant de tomate, voyons). Allez pour
Teddy.
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La tomate à gauche qui était orange le 12 est passée au rouge le lundi 15 août, soit trois jours plus tard.
Il a fait chaud ce week-end. |
9) Le neuvième, je ne le vois pas très bien car il est au fond à droite de mon balcon, caché par ma table de culture. Il fait sa vie. Il a une tomate cerise verte.
Je vais peut-être l'appeler Otu car je ne le vois jamais non plus, plus au Portugal qu'à Paris pour le boulot. Enfin c'est ce qu'il dit. Ou alors je l'appelle...Portugal. Parce que j'aurais bien aimé connaître Lisbonne à la fin de cet été.
Non, je décide de l'appeler Dimitri (de Baladin), parce que c'est le nom d'un jeune nageur kazakhstanais de 21 ans qu'on n'a pas vu venir et qui a gagné la médaille d'or du 200 mètres brasse aux JO de Rio.
Bilan : j'ai neuf plants de tomates. Un seul a une croissance normale depuis sa naissance et c'est le plus productif que j'aie jamais obtenu (Susanita) donc ma joie unique de cette année.
Cette année fut catastrophique d'un point de vue climatique avec une absence de printemps qui ressemblait à l'automne, des jours pluvieux et venteux, gris. Les producteurs pro ont des serres...
Bref, cette année ne fut pas la bonne mais l'an prochain, je dois absolument commencer mes semis le 21 et 22 février.
Dans les jours à venir, je dois les sentir pour déterminer celui qui est le plus odorant donc à mon esprit, celui est le plus en bonne santé.