POÉSIE : "LENTILLES VERT ÉMERAUDE", RAYMOND QUENEAU, BATTRE LA CAMPAGNE, 1968.

LENTILLES VERT ÉMERAUDE

Au marché je lis
Lentilles vert émeraude

je reviens sur mes pas
et je lis
Lentilles vertes Eure-et-Loir

une troisième fois
qu’aurais-je lu
je ne sais pas

Raymond Queneau, Battre la Campagne, 1968.

POÉSIE : "LE PETIT HORTICULTEUR", RAYMOND QUENEAU, BATTRE LA CAMPAGNE, 1968.

LE PETIT HORTICULTEUR.

Il a semé dix grains de blé
et trois graines de capucine
dans un jardin tout entouré
de murs et tessons de bouteilles
en ces lieux où la campagne
livre une bataille ultime
aux progrès de la grande ville
il possède un bout de terrain
il bêche, il sarcle, il se penche
– torticolis et lumbagos –
il fume sa pipe et pense
à la récolte de l'été
le blé pousse et la capucine
il moud le grain en farine
et mange les fleurs en salade
autos et motos pétaradent
puis il s'abonne à la revue
d'horticulture comparée
le banlieusard et la nature
ont parfois de ces nostalgies...

Raymond Queneau, Battre la Campagne, 1968.

POÉSIE : "LE SONGE VÉGÉTAL", RAYMOND QUENEAU, BATTRE LA CAMPAGNE, 1968.

LE SONGE VÉGÉTAL


Toute une forêt dort
Appuyés l’un contre l’autre
chaque hêtre rêve
les songes frémissent doucement caressant le feuillage
ils s’enroulent autour des fûts
s’il passe un indiscret

le pas s’éloigne
ils flottent
naissant des racines et montant jusqu’aux cimes

l’onirocritique végétale
est une science qui demande des connaissances spéciale

Raymond Queneau, Battre la campagne [1968], Gallimard, Collection Poésie, 1981, page 222.

Source : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2005/10/raymond_queneau.html

Onirocritique : interprétation des rêves.

SITOGRAPHIE :

ARTEMIDORE DE DALDIS (auteur syrien du premier ouvrage d'onirocritique, IIème siècle ap. JC)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%C3%A9midore_de_Daldis
http://1libertaire.free.fr/MFoucault272.html
http://books.openedition.org/pupo/3262?lang=fr
https://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_1987_num_13_1_1751
https://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_2001_num_27_1_2547

NE JETEZ PLUS VOS OIGNONS GERMÉS ET AJOUTEZ DU VERT À VOTRE BALCON !

C'est pathétique mais je n'ai jamais rien repiqué de comestible dans cette table de culture à part un plan de courgette l'an dernier qui m'a émerveillée pendant un temps avec ses bébés mâles et femelles mais qui n'ont jamais donné de courgettes adultes à mon plus grand désespoir. 

Bref : sur cette photo, ce ne sont pas moins de HUIT oignons germés que j'ai mis en terre (c'était soit là soit la poubelle) et qui ne donneront que des...fleurs (contenant des graines). Enfin, si j'y arrive. En effet, ces fameuses fleurs seraient difficiles à obtenir sans tuteur car les tiges sont trop fragiles (ce qui m'a amenée à la réflexion suivante : mais comment les oignons sauvages font-ils ? L'oignon jaune et toutes les plantes qui nécessitent absolument des tuteurs sont-ils des végétaux domestiques ?). 

Bref, je n'ai toujours pas rentabilisé ce magnifique cadeau offert par mes amis en y plantant des légumes et je ne suis même pas sûre de réussir à obtenir des fleurs d'oignon !!! SHAME ON ME.

Le résultat attendu est uniquement des fleurs (contenant des graines) mais on peut se servir des tiges vertes comme de la ciboulette dans des salades ou des pommes de terre (je trouve que c'est quand même moins bon). Ceux de devant sont massacrés car je pose souvent mon couvercle de lombricomposteur dessus. Je ne tiens pas spécialement à eux mais à huit (ils sont en fait deux en bas à droite), ils constituent 70% de la verdure visible de ma table de culture et c'est quand même agréable à voir sur son balcon.

En orange, tous les oignons jaunes qui germent trop vite et étaient condamnés à la poubelle (à 1 euro le kg, on ne râle pas), les vers ne supportant pas leur acidité. En bas à droite, ils sont deux ratatinés. 

En violet, mes bébés poireaux : le premier était en terre directement et il est tout petit, le deuxième est le premier à être né en bocal et le troisième, le deuxième (j'ai mis des baguettes comme tuteurs car ils ont poussé de traviole dans le bocal). Tous sont issus de la base blanche coupée d'un poireau, j'espère qu'ils deviendront adultes mais je ne crois plus en rien n'ayant pas la main verte. 

Enfin, en rouge, un plant de courgette de la Ferme du Hérisson dont j'ai cassé la tige violemment en faisant tomber le pot maladroitement et qui va sans doute mourir sous peu (j'ai mis de la terre mouillée comme pansement autour de la tige et c'est comme ça qu'elle survit actuellement mais ça ne peut pas durer longtemps).

SEMIS DE PRINTEMPS 2018 : AVEC TROIS MOIS DE RETARD, C'EST MORT !

Les premiers semis d'intérieur en appartement à Paris se font en FIN FÉVRIER (premier round) près du radiateur et les derniers FIN MARS (troisième round), la période idéale étant MI-MARS (deuxième round).

A cause de ma foutue procrastination, je n'ai pas respecté ma deadline personnelle qui était la date d'anniversaire de mon neveu, le 24 MARS. Je m'en veux beaucoup mais j'étais vraiment très fatiguée.

Mais bon, je suis curieuse de savoir ce qu'il se passe lorsqu'on est comme moi, la pire des jardinières.

Ayant dépensé une centaine d'euros chez Kokopelli en 2017 en prévision de cette année, je me devais de tenter malgré tout des semis 2018. J'ai donc semé...

Le samedi 7 avril 2018 : 

- 1 X bouteille de Tomates Sacha Altaï. (3/3 germées)

- 1 X bouteille de Tomates petits fruits. (1/3 germées)
- 1 X bouteille de Tomates Sacha Altaï. (4/4 germées)

Le jeudi 12 avril 2018 : 

- 1 X bouteille de radis d'été Serpent. (5/5 germées dont 1 à deux têtes)

- 1 X bouteille de cornichons Salt and Pepper. (2/3 germées)

- 1 X bouteille de Cresson de Para. (4/4)

Je suis totalement dépendante des bouteilles en plastique que je trouve dans la poubelle jaune collective de mon immeuble. Or, à mon plus grand désarroi, je n'ai trouvé que des bouteilles d'1 litre pendant une semaine !!! Je me mets donc la pression pour faire trois autres bouteilles le vendredi 13 avril, le vendredi 13 étant mon jour préféré.

Le vendredi 13 avril 2018 :
1 X bouteille de Tabac faux Jasmin Grandiflora. (Rien)

1 X bouteille de Tomates petits fruits. (2/3)
1 X bouteille de Piments de ma production de l'an dernier (je ne sais plus lesquels) (Aucun).
Sachant que des piments, c'est normalement entre 6 et 8 semaines avant mai...(c'est mort !).

Et enfin le dimanche 15 avril :
1 X bouteille de Grandes capucines ("Indian cress" en anglais ! Plante originaire d'Amérique du Sud).

Même s'il y avait germination, j'ai la flemme de dépenser une centaine d'euros en terreau de nouveau alors que mes tomates de l'an dernier étaient encore vertes fin août...(pour cause de flemmardise à les repiquer à temps).
J'ai envie d'utiliser le même terreau. Ce qui serait peut-être possible si je mettais des vers de terre dedans pour l'aérer et que je le mélange au lombricompost, donc il faut que je récupère une vieille poubelle pour faire le mélange.
Et du fumier de cheval ? Il aurait fallu que je le récolte trois mois avant mai (mise en terre) soit en février afin qu'il sèche et ne soit plus vermifuge car les chevaux sont traités quatre fois par an.

Les dates idéales de mise en terre : le 13 mai (un peu avant fin avril et un peu après mi-mai). 
Il me reste donc un mois...
Je ferai le repiquage en brick de jus de fruit le 1er mai 2018.
Et je procèderai à la mise en terre de celles du 7 avril le 13 mai, celle du 12 avril le 15 mai et celle du 13 avril, le 22 mai, date mondiale de la biodiversité. 
Il faudra que je pense à prendre des photos de toutes les espèces végétales présentes dans mon foyer. ;)

Semis de tomate :

http://plandejardin-jardinbiologique.com/semis-de-tomate-a-la-maison.html
Saints de glace : 
https://jardinage.lemonde.fr/article-33-attention-saints-glace-mois-mai.html
Journée de la biodiversité :
http://www.un.org/fr/events/biodiversityday/

LOMBRICOMPOSTEUR : MENU DE MES VERS PRINTEMPS 2018.

Légumes.
- Endives (premières feuilles), Delphine Arras, Kelbongoo.
- Radis (fanes, queues), (La RQDO, Kelbongoo).
- Mâche (vieilles feuilles), (La RQDO).
- Chou blanc (partie oxydée), (La RQDO, Kelbongoo).
- Asperges blanches d'Aigues-Mortes (en Camargue, oui, oui) et de Kelbongoo (fibres)
- Carottes (pelures) locales et bio (La RQDO, Kelbongoo)

Fruits :
Je ne mettrai plus jamais d'épluchures de fruits (sauf séchées) dans mon lombricomposteur, le sucre attire trop les mouches !!!
- Bananes (peaux), Carrefour Bio (mais Natasha Polony rappelle que les bananes martiniquaises sont dépourvues de pesticides des équatoriennes, la vidéo est sur YouTube).
- Pommes Junami (cœur et pépins) (je n'aime pas cette variété, je précise), Vergers de Picardie, Kelbongoo.

Divers :
- Or blanc de Cédric (livré le samedi 12 mai à 13h, juste après la destruction du nid de pigeons).

PRINTEMPS : VELOUTE DE CHAMPIGNONS ANTI-GASPI A BASE DE LAMELLES NOIRES.

Astuce anti-gaspi : ne jetez donc plus les lamelles noires de vos champignons de Paris et faites-en un velouté savoureux. 

 

Velouté de champignons anti-gaspi à base de lamelles noires.

Une soupe chaude alors que les températures se réchauffent ? Il pleut toujours au printemps au moins une fois, du moins à Paris...Mais rien ne vous empêche de la déguster froide.

En effet, les champignons frais qu'on utilise dans les salades fraîches printanières noircissent vite et il est hors de question de jeter les lamelles noires. Elles ne sont pas toxiques et elles ont du goût ! Avant, je les jetais et je gaspillais donc beaucoup de nourriture sans le savoir, j'étais persuadée que l'oxydation était mauvais signe mais j'avais tort.

Ingrédients (pour 3-4 assiettes) : 

- Lamelles noires de champignons (parties qui semblent oxydées).

- Beurre demi-sel. 

- 1 oignon jaune.

- 50 cl de lait.

- 1 CS de crème fraîche par assiette (ou plus selon les goûts).

- Persil.

- Sel, poivre.

- 1 mixer à soupe.

Facultatif : une lichette de vin blanc.

Recette :

1) Faire fondre une noix de beurre dans une casserole.

2) Émincer l'oignon jaune.

3) Faire revenir l'oignon dans le beurre.

4) Ajouter les lamelles noires de champignon et les faire revenir à feu vif.

5) Faire cuire ensuite 15 mn à feu doux.

5) Rajouter le lait.

6) Faire cuire de nouveau 15 mn à feu doux.

7) Hors du feu, mixer et servir dans des assiettes avec une cuillère à soupe de crème fraîche et un brin de persil.

Bon Appétit !

FAIRE GERMER DES POIREAUX DANS DES BOCAUX.

Le 21 mars 2018 : mon premier poireau germé en bocal à partir du pied. Je l'ai mis en terre le 07 avril 2018 car des algues avaient commencé à se former sur la partie blanche. J'avais mis son pied blanc dans un bocal sans trop y croire, en l'oubliant derrière ma fenêtre. Lorsque je me suis aperçue qu'il avait germé, il était déjà "grand" ! Son nom ? Poireau numéro 1, Zenon Slaweski. Parce que son nom n'a pas été respecté par l'association pour laquelle je travaille et que ça me rend dingue. Je ne t'oublie pas Zenon !

Mon premier poireau à droite, le deuxième au milieu et le troisième à gauche. Le lundi 2 avril 2018 .

Les mêmes de plus près, le lundi 2 avril 2018.

Dimanche 8 avril. Un quatrième en premier, le deuxième a bien poussé (+ 6 jours) et le troisième aussi !

Si ce n'est pas une œuvre d'art, je me demande ce que c'est tellement je le trouve beau, ce poireau ! Jeudi 12 avril 2018 : mise en terre du deuxième car il commençait à plier sa tige dangereusement. Son nom ? Poireau numéro 2, Jacques Roubaud (la date de sa mise en terre correspond au jour où j'ai rencontré ce poète du XXème siècle dans une librairie du XIXème arrondissement au 94 avenue Jean Jaurès).

Projet 2018-2019 : faire germer tous les poireaux que je mange et les offrir autour de moi. Pour les transporter, rien de plus simple : je les mettrai dans une bouteille d'eau plastique usagée contenant de l'eau. Inconvénient : la consommation d'eau. Afin d'économiser ce liquide précieux, j'utiliserai l'eau du robinet pour les plus beaux poireaux de départ (à grosses racines) et de l'eau usagée à destination des poireaux pas beaux (la vie est dégueulasse).

N.B. J'ai oublié de dire que j'avais laissé germer un poireau directement en pleine terre sur mon balcon : il pousse plus lentement mais sûrement. Je l'appellerai le poireau zéro car je ne sais plus quand je me suis aperçue de sa présence. Son nom ? W.H. Sebald, parce que c'est un auteur que je n'ai lu qu'en 2017 (grâce à Mme Roger qui m'a offert les Émigrants (1999) en juin 2017 et M. Toledo Camille à la Maison de la Poésie, en 2017 aussi).